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SUD ESSONNE
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SUD ESSONNE (bas débit)
Sorti le 4 avril dernier, Azizam est le titre censé porter le nouveau projet de l’artiste aux origines irlandaises. Toujours dans le registre « pop » qui le caractérise, des refrains que l’on retient immédiatement, Ed Sheeran détient encore une fois la recette gagnante tout en osant des sonorités inédites dans sa discographie. En effet, l’interprète de Shape of you intègre dans Azizam des éléments venus d’Iran. Insufflés par le producteur irano-suédois Ilya Salmanzadeh avec lequel il a collaboré pour cet album, ces éléments orientaux apportent une nouvelle richesse dans l’œuvre musicale du Britannique. Le titre Azizam signifie « mon amour » en farsi. On peut y voir une ode à son épouse, Cherry Seaborn et aussi une invitation à profiter des bons moments.
La chanson comprend des mélodies typiques de cette région du monde ainsi que le santur, cet instrument à cordes frappées de la famille des cithares. Par ailleurs, la date de sortie de ce single, début avril, n’est pas anodine puisqu’elle coïncide avec la fin des vacances de Norouz qui célèbrent le nouvel an persan et le passage au printemps. Une version en farsi a même été enregistrée avec Googoosh, une des artistes iraniennes les plus populaires. Elle apparaît même à la fin du clip d’Azizam.
Réalisé par l’irano-américain Saman Kesh, le clip se présente comme une mise en abîme du processus créatif. Ainsi, pour s’imprégner de cette culture qui n’est pas sienne, l’auteur est immergé dans les préparatifs et les célébrations d’un mariage iranien. On peut apprécier les magnifiques tapis Hamadan, les tenues vestimentaires caractéristiques, ou encore la gastronomie locale à travers le tahdig, ce plat à base de riz safrané croustillant. Passée la découverte parfois déconcertante, Ed Sheeran se laisse aller sur le rythme des pas de danse traditionnels. On le voit même s’essayer au claquement de doigt persan. Cette immersion pleine de surprises pour l’artiste ravit le public persanophone. Celui-ci voit en cette production artistique une contribution bienvenue au rayonnement culturel de leur pays surtout dans le contexte géopolitique actuel.
Avec Sapphire, l’univers pop d’Ed Sheeran se mélange à la musique pendjabi pour offrir un hymne à la joie et ainsi propager une énergie positive. Il s’y dégage un air de Holi, cette fête des couleurs indienne qui célèbre l’arrivée du printemps. Dans ce titre, on retrouve par exemple l’utilisation du bhangra dhol, un tambour à deux faces typique de la musique folklorique traditionnelle de cette région de l’Inde. Ed Sheeran intègre également des phrases qu’il chante en pendjabi, avec une intonation parfaitement juste. Cette démarche s’accompagne d’une collaboration avec l’une des trois plus grandes stars de l’industrie musicale indienne en la personne d’Arijit Singh. Cette exploration a aussi pour dessein de renforcer sa popularité dans un pays comptant près d’un milliard et demi d’habitants.
Lors de sa tournée qui s’est arrêtée pour quelques dates en Inde, le chanteur et son équipe en ont profité pour tourner le clip vidéo de Sapphire. De New Delhi à Mumbaï, en passant par Goa, l’artiste nous propose, caméra embarquée, une virée au cœur de l’Inde aux allures de vlog de vacances entre marchés typiques, plage, décors de cinéma et balade en rivière sur le fleuve Hooghly.
Intitulé Play, le huitième album studio d’Ed Sheeran est annoncé pour le 12 septembre prochain. L’auteur-compositeur-interprète dit lui-même que cet album est une réponse à la période difficile qu’il a vécue à la suite du décès de son meilleur ami Jamal Edwards en 2022. Les idées sombres se sont transformées en joie et amusement. Cela passe par des visuels colorés, des sourires, des rencontres. Ces couleurs vives correspondent également aux sonorités nouvelles incorporées par l’artiste. Ce nouveau projet comporte treize titres dans sa version standard et seize dans version deluxe. Après les symboles mathématiques, Ed Sheeran entame une série de cinq albums nommés d’après des symboles liés aux boutons électroniques. Avec Play, le chanteur veut s’amuser, découvrir, revenir à l’essence de son univers pop. C’est pourquoi il joue avec les sonorités, les instruments. Le jeu contient aussi une part de risque en amenant ces influences orientales et autres dans la musique commerciale occidentale.
Nul doute que le succès sera au rendez-vous. Azizam, Sapphire, et Old Phone se sont tous trois hissés à la première place de « De 40 à 1 ».
Écrit par: Sud Essonne
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